Um Kulthum, tu es ma vie !

Um Kulthum, tu es ma vie !


QUI ETAIT UM KULTHUM ?

Um Kulthum de son vrai nom Fatima Ibrahim al-Sayyid al-Beltagui, est née le 4 mai 1904 à Tmaïe El Zahayira (Egypte) et décédée le 3 Février 1975 au Caire.

Elle fut une chanteuse, musicienne et actrice égyptienne, icône incontournable du monde arabe.
De sa voix puissante et claire, Um Kulthum chante l’amour, la religion et la nation égyptienne. La diva reste dans les cœurs comme la « Cantatrice du peuple ».

La voix du « Rossignol d’Egypte » hante encore les cafés populaires du Caire, s’échappe des taxis et semble courir dans la brise alexandrine. Comme le disent si bien les égyptiens, il y a deux choses qui ne changeront jamais en Egypte : les pyramides et la voix d’Um Kultum.


NOTE D’INTENTION DE L’AUTEUR

Il ne s’agira en aucun cas de raconter la vie d’Um Kulthum, ni même de l’incarner et de tomber dans le piège de l’illusion biographique.
Il ne s’agira pas non plus d’un spectacle musical.


Il s’agit d’une évocation « en creux » de la diva égyptienne. J’ai cru l’apercevoir quelques secondes dans des cafés bruyants et dans certains petits théâtres de marionnettes de la banlieue du Caire.


« Plus on s’approche d’un mythe, plus il vous échappe », dit Jacques Bril.


Enfant, ma mère écoutait en boucle les disques de la chanteuse égyptienne Um Kulthum et je détestais ça !
Plus tard, j’apprenais que ma mère âgée de dix-neuf ans s’était fiancée avec un cousin lointain pour la seule raison qu’il avait en sa possession deux places pour le concert que donnait Um Kulthum à Tunis cet été là. Séparée du cousin par la foule qui tentait de forcer l’entrée du stade, ma mère n’a jamais pu assister au récital de son idole.


Dix ans après, à Paris, mon père (qui n’est pas le cousin lointain) réussit à lui obtenir des billets pour l’unique concert événement que donna Um Kulthum à l’Olympia. Une semaine avant le concert, la sœur de ma mère débarque de Tunisie enceinte de son deuxième enfant. Le jour du concert à 16h50, la sœur de ma mère perd les eaux.


Suite à une commande du Théâtre de l’Est Parisien en 2000 sur le thème « Femmes et Pouvoir », j’ai écrit une courte pièce intitulée Un mouchoir blanc dans la main.
Le texte retrace le périple d’une jeune fille dans les années soixante qui se rend à un concert d’Um Kulthum.


Huit ans plus tard, grâce à une Villa Médicis Hors les murs au Caire, je pars sur les traces de la diva égyptienne pendant trois mois et j’en reviens avec un autre texte Tu es ma vie qui dresse un portrait en creux du mythe à travers les regards d’égyptiens d’aujourd’hui.
Le spectacle est la rencontre de ces deux textes.


La rencontre entre mon histoire familiale et le lien si particulier qui unit l’homme au mythe ; en l’occurrence le monde arabe à Um Kulthum.


Texte et Mise en scène
Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre

Scénographie
Fanny Landsberg

Son
Nicolas Delbart

Création Lumière
Kelig Le Bars

Régie Lumière
Nicolas Miravete

Régie générale
Guillaume Montis

Distribution
Romain Berger
Gérard Bourgarel
Mathieu Genet
Lisa Pajon
Farida Rahouadj


Création 2012
Durée : 1h10

Production Théâtre Irruptionnel.
Coproductions le Forum – scène conventionnée de Blanc-Mesnil, la Maison de la Culture d’Amiens.
Le Département de la Seine-Saint-Denis soutient la création de cette œuvre.
Le Théâtre Irruptionnel est actuellement en résidence au Forum – scène conventionnée de Blanc-Mesnil, avec le soutien du Conseil général de la Seine-Saint-Denis.


Podcast de l’émission de France Culture « Une vie, une oeuvre » par Matthieu Garrigou-Lagrange du 31 décembre 2011 OUM KALSOUM, la « Voix des Arabes » (autour de 1900-1975).

Crédit(s) photographique(s) : Nicolas Delbart



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