Métropolis

Métropolis


L’HISTOIRE

« Métropolis » c’est l’histoire d’une nuit. Une nuit où une jeune femme et un jeune homme ont décidé chacun de leurs cotés et pour des raisons différentes d’aller danser au Métropolis.

De la piste de danse aux toilettes de l’étage zouk, du parking jusqu’au quai du RER à l’aube, de la zone fumeur au carré VIP, ils vont se croiser, se connaître, se reconnaître, se rater, se trahir et peut-être même s’aimer.

Histoire éternelle d’un amour contrarié mais qui devient singulier à l’ère du numérique et du virtuel, de l’identité nationale et d’une société de plus en plus coercitive… Comment se rencontre-t-on à l’ère du téléphone portable et de facebook ? Deux héros, puisque tout est fait dans cette discothèque pour que personne ne se regarde, ne se parle, ne se touche : Fumer tue ! baiser tue ! manger tue !

Road movie théâtral où les figures mythiques du videur-physionomiste, de la dame pipi érotomane ou du copain-qui-n’arrivera-jamais retarderont le moment où les amoureux se regarderont enfin au fond des yeux alors que le soleil se lève sur la zone commerciale….

NOTE D’INTENTION DE L’AUTEUR

« La boîte de nuit est le dernier lieu où l’on peut rencontrer des gens… la boîte de nuit renforce notre sentiment de solitude…. la boîte de nuit est un miroir qui déforme à peine… ».
Sébastien, jeune étudiant de 23 ans interviewé lors de la soirée « Halloween » au Métropolis.

« Vous savez, je les plains les jeunes qui viennent danser ici… Fumer tue ! baiser tue ! boire tue ! alors qu’est-ce qu’il leur reste ? hein ? leur foutu téléphone portable… mais regardez-les ! ils ont tous la tête baissée, ils sont en train d’oublier de vivre ! »
Maria, 52 ans, interviewée vers cinq heures du matin sur le parking du Métropolis.

Le « Métropolis » c’est d’abord pour moi un souvenir lointain. Une boîte de nuit dans les années 80, en banlieue parisienne, une machine à danser sur trois étages qui enjambe l’autoroute. J’ai alors vingt ans, j’écoute NRJ, les Cure et les premiers groupes de rap français, j’ai un badge « Touche pas à mon pote » et j’aimerais bien avoir assez d’argent pour me payer des Converses noires et blanches à petit damier.

Dix ans plus tard à l’invitation des Théâtrales Charles Dullin, je retourne en « boîte ». Je n’ai toujours pas de Converses noires et blanches à petit damier mais je déambule pendant quelques nuits autour des pistes de danses du Métropolis.

Au cours de ces soirées, c’est une série de rencontres, d’entretiens avec des jeunes gens qui ont aujourd’hui vingt ans, des moins jeunes qui pourraient être leurs parents mais aussi des regards échangés, des sensations, des rêveries qui ont nourri l’écriture de ce texte.

Texte et Mise en scène Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre

Scénographie & accessoires Pascal Crosnier

Costumes Lisa Pajon

Création lumière Anne Vaglio

Son Nicolas Delbart

Régie lumière Grégory Vanheulle

Régie générale Guillaume Montis

Distribution Vincent Debost,
Yohan Manca,
Raphaëlle Misrahi

Création 2011
Durée : 1h

Production Théâtre Irruptionnel.
Coproduction Théâtre de Rungis.
Avec le soutien du Conseil général du Val de Marne.
Le projet Métropolis est né d’une commande des Théâtrales Charles Dullin 2010, dans le cadre du festival Travelling 94.

Crédit(s) photographique(s) : Nicolas Delbart



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